📘 Excerpt from Théatre Choisi de Lessing Et de KotzebueCet amour du beau et de l'humanité, avec un génie critique des plus fortement trempés, voilà ce qui distingue par des sus tout Lessing. Par là il domine son époque et beaucoup de ceux qui l'ont suivi; par l'a, il est le digne précurseur de ce noble Schiller qui traça les mâles caractères de Tell et de Posa. Mais cela ne suffit pas au piétisme allemand,qui aujourd'hui en core soutient que Lessing fut tout chrétien de pensée, ou du moins que ce ne fut pas un rationaliste au sens moderne. On verra au contraire, dans la Notice de M. De Barante sur Nathan, que d'autres lui ont reproché son incrédulité, on n'ose dire son scepticisme; car est - il sceptique celui qui affirme les plus nobles sentiments qui puissent honorer et élever un homme? Il nous semble que nul, tout droit d'appréciation réservé quant aux doctrines, ne saurait sans partialité, sans regrettables subtilités, dégager des oeuvres théologiques de Lessing, et de Nathan le Sage, autre chose que le culte de l'humanité, de la tolérance universelle. N'est-il pas clair qu'en donnant le plus beau rôle au Juif dans cette oeuvre capitale, le second au Sultan Sala din, et le troisième moralement - au fougueux et ombrageu Templier, il avait l'idée bien arrêtée de réagir non - seulemen contre l'intolérance en général, mais contre la domination du christianisme? Prendre les hommes pour ce qu'ils furent est la première loi de l&...