📗 Excerpt from Revue des Deux Mondes, 1852, Vol. 15: Xxiie AnnéeA Ourlac, l'amiral trouva quatre vaisseaux qui arrivaient de France. On fit des vivres et de l'eau, et le 13 juillet l'escadre repartit pour l'en tree des Dardanelles, où elle devait rester quatre mois. Dans cet inter valle de temps, elle fut portée de six vaisseaux à treize. Jamais, depuis les guerres de l'empire, la France n'avait réuni une force navale aussi considérable. Le but politique de notre séjour a l'entrée des Dardanelles était simple. Nous devions nous emparer des forts qui défendent ce pas sage célèbre dans le cas où une armée russe fût venue à Constantinople apporter au sultan un appui qui eût trop ressemblé a une conquête. Les vents et les conrans qui règnent constamment dans la Mer - Noire per mettent à une escadre partie de quelque part que ce soit de cette mer d'entrer dans le Bosphore, tandis que les escadres venues de la Médi terranée sont retenues à la porte des Dardanelles. Nous n'avions pas encore assez de navires à vapeur pour traîner nos vaisseaux contre vents et marée sous les murs du serai; mais le jour où nous aurions su les Russes à Constantinople, nous aurions enlevé et occupé les Dardanelles, et l'avantage du poste qu'ils auraient pris eût été par là grandement diminué. Nos officiers avaient reconnu les deux rives, et le succès du coup de main était assuré. Nous n'avions plus qu'à attendre le résultat des luttes diplomatiques. Nous ...