📕 Excerpt from Œuvres Complètes de J. J. Rousseau, Vol. 2: Avec des Éclaircissements Et des Notes Historiques par P. R. Auguis; Lettre à d'AlembertRousseau, qui s'est essayé dans la comédie, l'opéra ou la tragédie lyrique, trouva mauvais que d'alembert eût exprimé le voeu, dans son article Genève de l'en cy010pédie, que Genève eût un théâtre. Il ne voit dans cet établissement qu'une source de corruption et de dépravation. C'est, selon lui, le plus mauvais conseil qu'on puisse donner aux Génevois que de les engagcr à souffrir un théâtre au milieu d'eux. Ce qui est pré senté par d'alembert comme une école de goût et de perfectionnement de civilisation n'est aux yeux de Jean - Jacques qu'une école de scandale et de mauvaises moeurs; la république, montée sur les planches a pris le masque de Thalie et le poignard de Melpomène; il l'entend qui agite les grelots de la Folie, ou tient d'une main ensanglantée la Coupe homicide d'atrée. La co médie est la peinture fidèle de ce qui est, et non de ce qui doit être. Pourquoi mettre sur la scène des moeurs qu'il faudroit réformer? Est - ce que le vice n'est pas assez attrayant par lui - même pour qu'il faille l'em bellir des prestiges de l'imagination? Et cependant il ne peut y avoir de comédie applaudie que celle qui nous présente le miroir fidèle de ce que nous sommes malheur à celui qui essaie de nous représenter tels que nous devrions être! Comment alors le ...