📕 Excerpt from De l'Autorité Impériale en Matière Religieuse à ByzanceLes sociétés antiques ne connurent pas la séparation du pouvoir politique et du pouvoir religieux. Les pharaons d'egypte, les souverains d'assyrie les premiers chefs des Hébreux furent à la fois rois et pontifes. La religion ne semblait pas un domaine à. Part, interdit aux profa'nes et réservé à quel ques initiés, dont la vie s'écoulait à l'ombre du sanctuaire. A Rome et à Athènes, on pouvait être magistrat, rendre la justice, commander les armées et faire en même temps partie d'un col lège de prêtres et d'augures. Les choses de la religion et celles de la politique se mêlaient et se pénétraient sans cesse. Il n'existait pas deux classes de citoyens, séparées l'une de l'autre par des attributions exclusives, des laïques et des ecclésiastiques. Le pater familiers, entouré de ses enfants, de ses proches, de ses clients et de ses esclaves, était à l'origine le souverain juge, le chef militaire et présidait en même temps au culte du foyer. Il offrait aux Lares familiers les gâteaux sacrés, prononçait les paroles du rituel, était l'intermédiaire obligé entre les généra tions éteintes et celles qui survivaient autour de lui. Le père mort, le fils aîné lui succédait dans toutes ses prérogatives reli gieuses et politiques. Il n'entre pas dans notre sujet de recher cher si le pouvoir religieux procéda du pouvoir politique, ou si le pouvoir politique fut comme la ...