📕 Excerpt from La Vie de PasteurConscrit en 1811, jean-joseph fit, en 1812 et en 1813, la guerre d'espagne. Il appartenait au 3° de ligne dont la mission était depoursuivre, dans les provinces du nord de l'espagne, les bandes du fameux Espoz y Mina. Une légende se faisait autour de cet ennemi insaisissable. C'est dans l'escarpement des montagnes hautes, mornes, grises, farouches, qu'il faisait, disait - ou, fabriquer sa poudre de guerre. Il avait, pour multiplier les embuscades et les guets - apens, des milliers de partisans que les croisières anglaises se chargeaient de ravitailler en armes et en munitions. Il entrai nait derrière lui les vieillards et les femmes. Pour l'avertir du danger, des enfants s'offraient comme sentinelles avancées. Toute fois, dans les actions du mois de mai 1812, le terrible Mina eut peine à s'échapper. Mais en juillet, nouvelles alertes. Il fallut organiser des colonnes mobiles pour réoccuper les postes de la côte et rétablir les communications avec la France. Il y eut de rudes engagements. Mina et ses bandes ne cessaient d'attaquer ce petit nombre de Français du 3e et du 1056 de ligne, presque aban donnés à eux - mêmes. Combien de traits de bravoure, écrivait Tissot dans les Fastes de la gloire, combien d'actions d'éclat demeureront ignorés, qui, sur un plus grand théâtre, auraient mérité honneurs et récompenses! Il ne fut pas même accordé une seule décoration aux braves de cette malheureuse division, don...