📗 Excerpt from Oeuvres Completes de Voltaire, Vol. 45Moi dit - il, que je contribue aux befoins de l'etat! Vous voulez rire mon ami j'ai hérité d'un oncle qui avait gagné huit millions à Cadiz à Surate; je n'ai pas un pouce de terre; tout mon bien ell en contrats; en billets fur la place je ne dois rien à l'etat; c'efl à vous de donner la moitié de votre fubfifiance, vous qui êtes un feignent terrien. Ne voyez - vous pas que ii le minifite des finances exigeait de moi quelques femurs pour la patrie il ferait un imbécille qui ne l'aurait pas calculer; car tout vient de la terre l'argent les billets ne font que des gages d'échange au lieu de mettre fur une carte au pharaon cent feptiers de blé cent boeufs mille moutons deux cents facs d'avoine je joue des rouleaux d'or qui repré fentent ces denrées dégoûtantes. Si après avoir mis l'impôt unique fur ces denrées on venait encore me demander de l'argent ne voyez - vous pas que ce ferait un double emploi? Que ce ferait demander deux fois la même chofe Mon oncle vendit à Cadiz pour deux millions de votre blé pour deux millions d'étoiles fabriquées avec votre laine il gagna plus de cent pour cent dans ces deux affaires. Vous concevez bien que ce profit fut fait fur des terres déjà taxées ce que mon oncle achetait dix fous de vous il le revendait plus de cinquante francs au Mexique tous frais faits il efl revenu avec huit millions.About the PublisherForgotten Books publishes hundre...