📕 Excerpt from Mémoires Et Relations Politiques du Baron de Vitrolles, Vol. 1: 1814Nique était impossible on était encore trop près de la Terreur. Le duc d'orleans n'était pas encore mûr pour le trône qu'il convoitait déjà. Fallait-il donc créer de toutes pièces une royauté nouvelle, et la confier à un homme nouveau, Bernadotte, par exemple? C'eût été refaire une édition amoindrie de l'empire, et l'on conçoit que les alliés en aient été médiocrement tentés. Seule, l'an cienne race des rois de France avait conservé dans le peuple des attaches dont on a trop diminué l'impor tance; seuls, ses princes pouvaient, sans rien perdre, accepter le fait accompli, admettre la défaite et renouer avec les alliés; seuls ils pouvaient s'interposer entre la France vaincue et les souverains triomphants, sans renoncer à leur dignité. Il y avait là un noble rôle à prendre, et il faut reconnaître, à l'avantage des Bour bons, qu'ils surent le remplir. Il faut se rappeler que les prétentions des alliés excédaient encore de beau coup les concessions qu'on dut leur faire. Et qu'en 1815, si l'alsace et la Lorraine restèrent francaises ce fut grâce à l'intervention de Louis XVIII. Le seul tort des princes, s'ils en eurent un, fut de mettre un peu trop d'empressement et d'intrigue dans leur dévouement, ce qui leur donna l'apparence de l'avidité, et leur 0ta tout le mérite'du sacrifice. Ils ne virent pas que leur attitude p...