🔖 Classique de l'année 2009 dans le domaine Etudes des langues romanes - Français - Littérature, , langue: Français, résumé: CHAPITRE PREMIER Qui traite de la figure de la terre et sert d'introduction.La mer recouvre aujourd'hui le sol où fut le duché des Clarides. Nul vestige de la ville et du château. Mais on dit qu'à une lieue au large, on voit, par les temps calmes, d'énormes troncs d'arbres debout au fond de l'eau. Un endroit du rivage qui sert de poste aux douaniers se nomme encore en ce temps-ci l'Échoppe-du-Tailleur. Il est extrêmement probable que ce nom est un souvenir d'un certain maître Jean dont il est parlé dans notre récit. La mer, qui gagne tous les ans de ce côté, recouvrira bientôt ce lieu si singulièrement nommé.De tels changements sont dans la nature des choses. Les montagnes s'affaissent dans le cours des âges; le fond de la mer se soulève au contraire et porte jusqu'à la région des nuées et des glaces les coquillages et les madrépores.Rien ne dure. La figure des terres et des mers change sans cesse. Seul le souvenir des âmes et des formes traverse les âges et nous rend présent ce qui n'était plus depuis longtemps.En vous parlant des Clarides, c'est vers un passé très ancien que je veux vous ramener. Je commence:La comtesse de Blanchelande, ayant mis sur ses cheveux d'or un chaperon noir brodé de perles...Mais, avant d'aller plus avant, je supplie les personnes graves de ne point me lire. Ceci n...