📙 Pendant les 15 dernières années les phénomènes de revendication ethnique et de mobilisation sociale venus des espaces locaux, ont pris un essor inhabituel dans le cadre de la globalisation. L'objectif de ce document sera de présenter le cadre général dans lequel se succèdent ces phénomènes, en fixant le regard dans l'Équateur. La structuration du cas équatorien est de vitale importance. D'abord, à cause des transitions idéologiques expérimentées par le mouvement indigène au niveau politique. C'est-à-dire, le passage que ce mouvement réalisera en partant des positions de classe sociale vers des positions ethniques. Deuxièmement, parce que la dynamique de renforcement organisationnelle mentionnée, casuellement coïncidera avec les processus d'insertion capitaliste et de modernisation rurale dans les parties hautes des montagnes andines. Et troisièmement, car cette population a été choisi par plusieurs vagues modernisatrices: la vague structurelle de type indigéniste, la transition vers les projets de développement local dans la décennie perdue et, actuellement, le paradigme du "capital social" impulsé par les organismes multilatérales comme la Banque Mondiale.