📒 “ J’ai écrit, dans les propositions qui forment la conclusion de l’Hérédo, que l’homme vit et meurt de ses images. En effet, il y a un rapport étroit, attesté par un nombre considérable de phénomènes faciles à constater, entre les images qui viennent à l’esprit et les fonctions organiques. Le désir procède par images, qui mettent en mouvement le système érectile, vaso-moteur, glandulaire et musculaire. La peur est le résultat d’une image, qui agit sur la vessie, le système sudoripare et l’intestin. Tout le monde connaît le phénomène de la chair de poule. Le rire et les larmes, les mouvements de contraction ou de dilatation du cœur et des gros vaisseaux dérivent de nos images intérieures, succédant aux images du dehors, ou spontanées. L’imagination commande le corps plus que le corps ne commande l’imagination. Une inclinaison heureuse des images fait la vie agréable et intéressante, malgré ses traverses. Une inclinaison malheureuse des images la fait amère et gâchée. Il serait donc plus juste d’appeler l’imagination la maîtresse que la folle du logis...”